Une brève histoire de la géobiologie

Étymologie

La géobiologie : nom d’origine grec formé des mots « Geos » qui signifie la terre, « Bios » qui signifie la vie, et « Logos » qui évoque à la fois la verbe, mais aussi la création, la vibration. Par extension c’est l’étude de l’influence du lieu sur le vivant.

A la recherche de l’eau

Quand on a grandi avec, ce n’est pas naturel d’imaginer que la disponibilité de l’eau au robinet ne va pas de soi. Apanage des grands au départ, elle commence à être disponible pour le plus grand nombre dans les villes au XIXième siècle (dans notre civilisation occidentale en tous cas), mais ce n’est qu’au sortir de la seconde guerre mondiale qu’elle se généralise dans les campagnes. Avant cela il fallait aller au puit chercher de l’eau. Et pour trouver l’endroit où construire le puit, on faisait appel au sourcier du village. Quand on y réfléchit, le sourcier ne peut pas tricher: soit l’eau est là, soit l’eau n’est pas là. Même si on ne savait pas pourquoi, il fallait que ça marche sans quoi le sourcier ne le restait pas très longtemps.
Aujourd’hui les sourciers n’ont pas disparus. Les services des eaux de la plupart des grandes ville en emploient entre autre pour retrouver les canalisations dont les plans ont été égarés. Mais on en parle peu, à la manière des coupeurs de feu employés par certains hôpitaux. Les sourciers existent depuis la nuit des temps. On les mentionne déjà dans les hiéroglyphes de l’Égypte ancienne (Réf 4). Au Moyen Âge on les emploie également pour indiquer les emplacements des gisements de minerai et creuser des mines.

Un savoir ancestral mais demeuré ésotérique

D’abord désigné rhabdomancie (du grec rhabdos, baguette et manteia, divination), l’activité devient radiesthésie (du latin radius, rayon et du grec aisthésis, sensibilité) au XIXième siècle, sous l’impulsion d’hommes d’Église: les abbé Bouly et Mermet. D’ailleurs on ne peut qu’être amusé aujourd’hui de constater que si l’Église a souvent décrié cette pratique qu’elle associe à la sorcellerie, la plupart des études qui lui sont consacrés jusqu’au XXième siècles sont le fait de certains de ses membres. Ce qui semble d’autant plus paradoxal que l’étude géobiologique des bâtiments religieux anciens, en particuliers des Cathédrales, indique qu’ils étaient construits autour des réseaux cosmo-telluriques présents à ces endroits (Réf 2), en particuliers au niveau des autels.  De fait les bâtisseurs de ses édifices, et par conséquent l’Église, au moins à un certain niveau dans sa hiérarchie, ne pouvait pas ignorer ces phénomènes.

Indéniablement l’Eglise sait qu’il y a des énergies positives et des énergies négatives, et que le lieu peut influencer la santé des personnes, en particuliers s’ils y séjournent régulièrement. Mais elle n’est pas précurseur en la matière. Si certains situent historiquement la géobiologie en tant qu’héritière du Feng Shui chinois des dynasties ancestrales, on peut également souligner que beaucoup d’églises anciennes sont bâties sûr d’anciens sites sacrés celtiques. La crypte de la cathédrale de Chartes ou la vierge noire de Rocamadour en sont des exemples typiques. Ce qui laisse à penser que les celtes, et peut-être ceux qui les ont précédés, possédaient déjà la connaissance, sinon la maîtrise, de ces phénomènes.

Si les druides n’ont apparemment pas laissé de traces écrites de leurs connaissances dans ce domaine, Hippocrate, celui que la médecine moderne considère comme son père fondateur, écrit dés 430 avant J.-C dans son livre Traités des airs, des eaux et des lieux : « Celui qui veut se perfectionner dans l’art de guérir considérera comment l’endroit est disposé et s’informera du sous-sol, concurremment avec la constitution des êtres vivants » (Réf 3).

Les temps modernes

Faut-il y voir l’effet dissuasif de la chasse aux sorcières menée par cette même Eglise tout au long du Moyen Âge, en tous cas le « sourcier » va essentiellement œuvrer au fil des siècles pour la recherche d’eau, de minerai et d’autres « trésors », travaillant discrètement dans l’ombre des Lumières et oublié du développement des sciences. Il va falloir attendre la fin XiXième siècle et les travaux des abbés Bouly et Mermet, suivis au début XXième siècle par nombre de scientifiques et d’ingénieurs comme le Dr Peyré (dont le nom sera associé à un réseau), pour que l’on recommence à questionner l’influence du sol sur la santé (Réf 4). Ses travaux menés en France et en Suisse égrainent dans les pays limitrophes malgré les perturbations causées par les guerres. Finalement c’est après la seconde guerre mondiale que le Docteur Hartmann va poser en Allemagne les bases de la géobiologie moderne grâce, entre autres, à son travail sur les « maisons à cancer » (Réf 1). D’autres lui emboîtèrent le pas, identifiant d’autres réseaux et y corrélant d’autres pathologies.

Electrosmog

Par les suite, avec le développement des réseaux électriques et l’électrification de notre environnement en général (électroménager, outillage, etc…), de la télévision, puis finalement de la téléphonie mobile à la fin du siècle passé, le géobiologue n’a pu que constater que la présence des champs électriques et magnétiques, qu’ils soient de haute ou basse fréquence, influencent les réseaux qui l’intéressent. De là il a pu observer également que ces derniers n’étaient pas sans effets potentiels sur la santé, ce que de nombreuses études ont confirmé durant les dernières décennies. Naturellement, il a depuis intégré dans son champ d’expertise l’évaluation et la quantification du niveau de pollutions électromagnétiques, qu’on trouve souvent désignées par l’angliscime « Electrosmog », par analogie au fameux smog londonien désignant la pollution de l’air, mélange de fumée (smoke) et de brouillard (fog).

Références
  1. L’influence du lieu : Joseph Birckner
  2. Hermétisme et Géobiologie : Roger Prat
  3. Votre santé en lieu sûr : Alain de Luzan
  4. Comment devenir Sourcier et géobiologue : Adolphe Landspurg